Cheval

Texte et Dessin de Lilli de Cao
Licence 3, Didactique visuelle – Haute école des arts du Rhin

Je me suis concentrée principalement sur le cheval. J’ai pu l’observer sous des angles peu communs et j’ai voulu retranscrire dans mes dessins des coupes, des membres isolés, des agrandissements ou bien des détails de l’articulation des os.
C’est avant tout un animal massif. Je m’en suis vraiment rendu compte en observant son appareil respiratoire et en particulier ses poumons énormes. J’ai côtoyé ces animaux pendant douze années de ma vie et jamais je n’avais pris conscience qu’ils étaient si imposants. Je me suis intéressée également à la colonne vertébrale en schématisant une colonne normale et une atteinte d’une cyphose. Là encore pour me rendre compte de la taille de ces os. J’ai dessiné d’autres animaux afin de réaliser des comparaisons de masses, de gabarits ou de formes d’os.

Pendant le cours de dissection j’ai essayé de dessiner l’intérieur du cheval, mais le tout est si abstrait que sans formation vétérinaire on ne distingue pas grand-chose, j’ai quand même pu noter certaines informations et le comparer à la vache par exemple.
En définitive, les dessins que j’ai faits en arrivant au musée sont figés. Alors que dans les dessins sur le vif de la dissection l’émotion prend le dessus, on veut tout dessiner et pourtant on ne peut pas se poser correctement pour représenter les choses comme on le veut.
C’est frustrant et dans le même temps très stimulant. Il faut se concentrer pour ne pas respirer par le nez (à cause de l’odeur nauséabonde), essayer de comprendre ce que l’on dessine, saisir au vol deux ou trois explications des étudiants ou de la professeure d’anatomie afin de réaliser petit à petit que finalement tout avait l’air plus mort au musée qu’ici.
J’ai adoré.