Le jardin corporel

Texte et Dessin d'Adèle Chabot
Licence 3, Didactique visuelle – Haute école des arts du Rhin

Durant la visite du musée Fragonard, j’ai pu observer les similitudes formelles entre certains détails anatomiques et des éléments de la nature. Intéressée par l’infiniment grand comme par les vues microscopiques, j’aime croire que notre corps contient un autre monde, comme si chaque être abrite un nouvel univers, ce qui est en quelque sorte le cas.
Ainsi, beaucoup de pièces du musée ont des formes qui rappellent des plantes, des cailloux, des coraux. Mes dessins témoignent de ce point de vue, le corps observé comme un jardin. Je me suis concentrée sur les pièces qui m’évoquaient de telles ressemblances et je les ai représentées très sobrement. De cette manière, on peut douter de la provenance de ces formes organiques naturelles : anatomiques ou végétales ?
Ce vocabulaire graphique pourrait être combiné afin de composer une infinité de paysages imaginaires.