L'école vétérinaire de Maisons-Alfort

Texte et Dessin de Camille Maupas
Licence 3, Didactique visuelle – Haute école des arts du Rhin

L’école vétérinaire de Maisons-Alfort est endroit étrange. Une grande enceinte en pierre blanche, du calcaire de Paris, qui renferme dans un vaste espace plusieurs bâtiments, à l’allure à la fois solennelle et campagnarde. On dirait un hôpital aussi bien qu’une cour de ferme. Il y a aussi de grandes allées et des petits panneaux sur chaque bâtiment qui indiquent ce qu’il y a à l’intérieur (« institut du porc », « hôpital équin »). Un peu après l’entrée, principale, en face de l’hôpital équin, il y a l’escalier qui mène au musée Fragonard.

Dans le musée, il y a des allées formées par des vitrines, des vitrines à l’ancienne avec les montants en bois, qui sont remplies d’une collection fournie de tout ce qui se trouve à l’intérieur des animaux, version séchée, en bocal, ou moulée en cire. Des tubes digestifs, des poumons, des pattes, des maladies, des fœtus, des malformations, etc. Dès l’entrée, une odeur de formol, de cire de parquet et de poussière me saisit.
J’ai du mal à me poser précisément pour dessiner un à un tous ces organes et j’ai plutôt envie de dépeindre l’ambiance d’un endroit où des personnes ont, patiemment, collectionné et entreposé toutes ces parties qui constituent une avancée bizarre de la science. Je vois des squelettes, mes camarades qui dessinent, des corps d’animaux décharnés pourtant encore debout. Il y avait quelque chose de confortable et d’étrange. À un moment, nous apercevons par la fenêtre un cheval vivant, accompagné par un interne jusqu’à l’hôpital équin. C’est amusant, parce que nous nous exclamons autant en le voyant que lorsque nous sommes entrées dans le musée ce matin.